TEST de The Tomb Raider Trilogy sur Playstation 3

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Je viens de passer un peu plus d’une semaine avec Lara. Mais si, Lara Croft ! On la connaît tous un peu Lara, nombre de mains – expertes ou non – s’y sont risquées avant moi, vous-même probablement… C’est qu’avec son physique et sa manie de bouger aux quatre coins du globe à la recherche d’anciennes reliques, elle est loin de passer inaperçue dans le monde du jeu vidéo ! Pourtant, je dois avouer que le début de ma relation avec elle n’a pas été le feu d’artifice que d’autres ont connus dès 1996…

img4587Ce n’est pas uniquement son côté bimbo qui m’avait refroidi à l’époque, c’est surtout sa rigidité je dois dire… J’en attends davantage d’une femme, voyez-vous ; et même si l’appel de l’aventure était présent et m’avait attiré en premier lieu, cela ne suffisait pas à me combler ; résultat, j’avais jeté l’éponge en Grèce aux environs du roi Midas si je me rappelle bien… J’avais bien retenté de me rabibocher avec Lara par la suite, la belle revenant me faire les yeux doux chaque année mais rien n’y faisait, je restais insensible à ses charmes même si en grand seigneur je lui laissais au moins sa chance… Et l’histoire me donnera raison, on tombera vite dans la monotonie et la routine avec elle, voire dans le grotesque à force de vouloir rester à tout prix sur le devant de la scène !

51iJCmiqIxL._SX342_Mais quand Lara décida de se remettre profondément en question, je me suis dit qu’il fallait peut-être que je renoue un peu le contact, au cas où. Ceci dit, il m’a semblé important de me rendre compte du chemin parcouru depuis l’époque Playstation. C’est pourquoi j’ai commencé par ses aventures depuis que Crystal Dynamics l’a reprise en main après Core Design, compilées dans The Tomb Raider Trilogy sur PS3. J’ai naturellement débuté là où je l’avais laissé sur PSX afin de me remémorer le « bon » vieux temps avec son remake Tomb Raider : Anniversary. J’ai vite repris mes marques malgré ses quelques différences héritées de Tomb Raider : Legend réalisé quelques années auparavant. Et si j’ai eu droit à l’effet madeleine de Proust pour la plupart des énigmes au Pérou et en Grèce, j’avais quand même oublié plusieurs choses. Sauf que là j’étais déterminé à aller jusqu’au bout des choses et ai réussi à conclure !

tomb-raider-anniversary-logo_0901F4000000070974Certes j’étais en mode fille facile en raison de souvenirs assez pénibles (et je ne voulais pas me prendre la tête) mais j’ai trouvé Lara bien plus souple et globalement en meilleure(s) forme(s) que dans mes souvenirs, le lifting lui a visiblement fait beaucoup de bien (elle arborait un côté un peu comics pas vilain du tout), même si je l’ai trouvé encore trop poupée Barbie à mon goût et un peu fade, il faut bien l’avouer… Scénario peu palpitant, personnages secondaires peu développés, le jeu de séduction reposa davantage sur les énigmes à résoudre que sur le charisme d’huître de Lara, en rajoutant pour moi en sus la volonté de reprendre les choses en main afin de ne pas rester sur un sentiment d’inachevé datant bien de 15 ans déjà ! En somme, une bien belle revanche, hélas entachée par quelques moments pour le moins irritants non corrigés de la version d’origine (comme un foutu saut perpendiculaire à réaliser à la centième de seconde près pour espérer sortir du piège de Damoclès, les connaisseurs apprécieront je pense), sûrement pour que je garde bien en tête que tout n’est pas rose avec Lara ; malgré le début de son changement, elle a visiblement encore maille à se libérer de son passé…

76J’ai naturellement poursuivi ma relation ainsi ravivée avec Lara en me frottant à Tomb Raider : Legend. Ici, j’ai senti qu’elle a fait des efforts pour commencer à ne plus ressembler à ce qu’elle était auparavant. Un peu trop rentre-dedans au premier abord, sa démo de présentation lui conférant un caractère plus m’as-tu-vu que tape-à-l’œil, Lara voulait encore croire en sa notoriété passée au même titre que n’importe quel candidate de télé-réalité. J’avais peur qu’elle ne retombe dans ses vieux travers ; Lara voulait davantage tirer sur tout ce qui bouge que de passer son temps à se faire sauter partout ! Elle s’était même mise en tête de faire un peu de moto le temps de quelques phases de jeu histoire de varier les plaisirs… Grand bien lui fasse, les décors étaient assez variés tout comme le gameplay, mais ne suffisaient pas non plus à cacher les défauts ; Lara jouait encore trop sur son physique, un peu de fond bon sang ! Et ce ne sont pas ses « nouveaux » amis aussi clichés qu’inutiles qui me feront penser le contraire !

Alister__Zip_and_Winston__by_SlivrDragonLe résultat est donc à la fois intéressant et mitigé ; pour preuve, Lara n’a pas réussi à trouver à mon goût le bon équilibre entre gunfights et plate-formes, en essayant de copier un peu ce qui se faisait déjà à droite et à gauche à l’époque car à la mode (et qu’Uncharted premier du nom améliorera avec brio). En d’autres termes, le changement commence à opérer – et c’est hautement salutaire – mais c’est quand même parfois (souvent ?) un peu maladroit. Trouver le bon dosage n’est jamais chose aisée de toutes façons et requiert d’avancer un peu à tâtons en prenant tout de même des risques calculés (ou pas), et on n’est jamais à l’abri d’une gamelle (surtout quand on traîne son lot de casseroles comme Lara). Je salue donc l’effort de l’aventurière et n’ai pas passé un mauvais moment avec elle sur Legend en définitive (loin de là même) car j’ai bien senti sa volonté d’aller de l’avant.

tomb-raider-underworld-copie-1Ce n’est qu’avec Tomb Raider : Underworld que j’ai pu comprendre les liens narratifs avec Anniversary et Legend ! En effet, scénaristiquement parlant, la première aventure en HD de Lara fait non seulement directement suite au cliffhanger de la fin de Legend mais relie également la pilleuse de tombes à la méchante qu’on croyait avoir achevée dans Anniversary (et surtout à sa mégalomanie !). Aux consoles new/current-gen, l’intrépide aventurière répond bien présente et voit les choses en encore plus grand qu’à l’accoutumée ; c’est bien simple, la taille des niveaux m’a réellement surpris (mention spéciale au Mexique qui se doit d’être parcouru d’un bout à l’autre en moto) et – grosse nouveauté du même coup – je me suis bien moins senti à l’aise (pour ne pas dire en terrain connu comme c’était un peu le cas dans les épisodes précédents) vu qu’il m’est apparu bien moins évident de savoir où poser les mains. Un peu de (vraie) fraicheur, ça ne fait vraiment pas de mal !

tru7Dès le début j’ai été impressionné et décontenancé par la profondeur des lieux sous Lara sous-marins, ça commençait bien ! Bon, on s’y fait par la suite et on trouve ses marques dans cette nouvelle façon de faire mais ça surprend ; ça fait du bien d’être un peu bousculé par une femme aussi, d’autant plus que la belle gagne davantage en épaisseur en y ajoutant un côté dark plutôt sexy, une bien belle réussite sur quasi toute la ligne, bon nombre de points qui lui faisaient encore défaut précédemment étant corrigés, notamment le côté bimbo écervelée qui s’estompe énormément fort heureusement pour mon plus grand plaisir…

media--image-192917-article-ajust_650Alors que Lara semblait plus déterminée que jamais à poursuivre ses efforts de changement en étant vraiment sur la bonne voie, elle a pris tout le monde à contrepied, moi le premier, en décidant de s’affranchir totalement de son passé en faisant pour ainsi dire table rase afin de mieux reconstruire sa propre mythologie. C’est le plus gros risque de sa carrière entière, allait-elle me décevoir lamentablement après m’avoir fait revoir mon jugement ? Ou au contraire allait-elle se sublimer pour renaître telle qu’elle aurait dû être dès ses débuts dans le monde vidéo-ludique sans se laisser tenter par les sirènes de la gloire facile et éphémère ? C’est donc après plusieurs années de réflexion que Lara décide de revenir sur le devant de la scène sobrement avec Tomb Raider

To be continued…

Initialement posté sur le forum le 19/03/13

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