TEST de Wave Race Blue Storm Gamecube

0
3339

Qu’avons-nous là ? “Wave Race Blue Storm”, un nom à coucher dehors et en plus les menus comme les voix sont en anglais ? Heureusement que Shakespeare est un cousin… Oh et puis de toute façon, ce n’est qu’un jeu de course pas vrai, ce n’est pas si complexe?
Uniquement ça ? Et bien, on va voir sur pièce!

WRBS pour les intimes (car ce jeu ne se révèlera qu’à ceux qui tenteront de l’apprivoiser) est un jeu de course de jet-ski, le descendant en droite ligne de l’opus 64 plus sobrement intitulé Wave Race 64.

Lorsqu’on est un vieil habitué des jeux de course, on croit n’avoir plus grand-chose à découvrir. Somme toute, on connaît la chanson : du championnat, du contre la montre, et parfois, lorsque le sport s’y prête, on a un mode cascades pour enchaîner les figures les plus improbables dans des défis 100% freestyle. Lorsqu’on a dit ça, il ne reste qu’à clore par la case graphisme, bande son, et tout est réglé.

Oui mais WRBS n’est pas un simple jeu de course. Plus que dans n’importe quel autre jeu avant, et après lui, vous devrez jouer avec la piste, c’est-à-dire l’océan. Quiconque connaît un peu la grande bleue ou ses petites cousines sait qu’elle connaît aussi bien le repos le plus paisible que le déchaînement le plus total. Et ce jeu va nous le prouver, en mettant nos capacités à rude épreuves dans un jeu immersif comme aucun autre dans son genre. Il faut le dire de suite, soit on va accrocher et s’accrocher pour dompter la bête, soit on va laisser tomber rapidement, incapable de réussir l’étape prise en main. En effet, le jeu est plutôt difficile, et les vagues générées aléatoirement et de plus en plus fortes selon la météo rendent la vie dure au joueur. Certains passages sont à appréhender de manière précise, sachant qu’à tout moment, un remous plus fort peut faire dévier votre trajectoire. Cependant, le joueur expérimenté jouera avec les éléments et parviendra à réussir la course parfaite malgré les éléments. Cela prendra tout de même un bon moment avant de maîtriser pleinement l’engin, mais cela en vaut la peine.

La qualité graphique est exemplaire, et démontre parfaitement les énormes capacités de la gamecube. Le rendu de l’eau est excellent, et chaque niveau d’intempérie est parfaitement rendu : de la plus paisible accalmie à la plus incroyable des tempêtes. L’eau se déposera sur votre écran en fine gouttelettes ou bien en énormes éclaboussures. Des creux de 2m engloutissent le pauvre concurrent, le brouillard épais réduit sa visibilité déjà presque anéantie par les nuages noirs qui cachent toute lumière du jour, et comme si cela ne suffisait pas, une averse digne du déluge biblique balaye l’écran. De ce côté-là, le travail fourni par les développeurs est payant, on est bluffé ! Ces prouesses graphiques permettent une immersion totale dans la course. Le jeu bénéficie également d’un level design soigné, et les décors sont assez variés. Entre la banquise, les îles paradisiaques ou encore le port, chacun est unique et possède une véritable ambiance indispensable.

On ne peut regretter que peu de choses : les textes et voix en anglais (ça ne dérange pas beaucoup), l’aspect très basique (voire terne) des menus qui ne sont pas à la hauteur du design général, mais ils remplissent leur rôle: guider le joueur efficacement vers la course de son choix, on ne peut donc pas vraiment s’en plaindre. On peut aussi regretter le nombre de courses: les environnements sont magnifiques, et on ne peut que souhaiter en avoir le double. Le mode solo est très sympathique à faire, et indispensable pour s’entraîner avant de passer aux choses sérieuses : le multi. Jusqu’à 4 joueurs peuvent s’affronter en écran splitté, et c’est une expérience géniale qui apporte tout son sens à ce jeu! Clairement pas un jeu de course classique, WRBS saura vous conquérir pour peu que l’ambiance vous attire. Un incontournable de la Gamecube

Le mot de la fin reviendra au jeu lui-même : “n’oubliez pas votre serviette”, vous allez être malmené !

Laisser un commentaire

Please enter your comment!
Please enter your name here